Les insectes pollinisateurs sont souvent mal perçus par les humains, perturbant nos pique-niques estivaux, pouvant piquer et émettant un bruit agaçant, voire étant dangereux pour ceux allergiques. Pourtant, ils jouent un rôle crucial dans notre écosystème, assurant la biodiversité et une grande partie de notre approvisionnement alimentaire. En collectant le nectar de fleur en fleur, les abeilles ne fournissent pas seulement des produits de la ruche comme le miel, la gelée royale et la propolis. Les abeilles sauvages et domestiques jouent un rôle essentiel à l’échelle mondiale.
La pollinisation est essentielle à la reproduction de la grande majorité des plantes. Environ 90 % des espèces de plantes à fleurs dépendent de la pollinisation, également connue sous le nom de reproduction entomophile, pour leur survie. Sur ces plantes, les grains de pollen doivent voyager des organes mâles (étamines) aux organes femelles (pistil) pour assurer la fécondation. Bien que le vent puisse effectuer cette tâche dans environ 10 % des cas, les insectes pollinisateurs sont beaucoup plus efficaces en tant qu’agents extérieurs.
Les espèces d’abeilles sont-elles les seules à butiner et à polliniser les fleurs ?
Les abeilles sont emblématiques de la pollinisation, mais elles ne sont pas les seules. Les insectes pollinisateurs sont divisés en quatre grands groupes : les hyménoptères (abeilles, bourdons, guêpes, frelons, fourmis), les diptères (mouches, syrphes, bombyles), les coléoptères (coccinelles, scarabées, cétoines dorées, hannetons) et les lépidoptères, mieux connus sous le nom de papillons. Dans divers environnements, des pays industrialisés aux forêts tropicales et aux déserts, tous ces insectes jouent un rôle essentiel dans la pollinisation, constituant un maillon vital de la chaîne alimentaire en étant consommés par des chauves-souris, des oiseaux ou de petits rongeurs.